De Playa Naranjo à San josé en passant par Puntarenas...

Départ vers 11h00 de note hôtel à Playa Naranjo. Petite ballade et attente sagement en file indienne à l'embarquement du Ferry. La traversé dure un peu moins d'une heure et nous traversons le golfe de nicoya qui veut dire "l'eau entre les deux terres"...
La différence entre les deux côtes est saisissante. D'un coté le Guanacaste aride et sec que nous quittons. Et de l'autre coté, un pays montagneux au sommet duquel les nuages s'accrochent au relief d'une façon flagrante et nette.

Arrivé à Puntarenas nous remontons tranquillement la route qui mène à San José.
Sur le plat, tout est facile, mais dès qu'il s'agit de grimper la montagne, commence le jeu...
Le Jeu ?
très simple : d'un coté un touriste dans un 4x4...
Dans son pays, il a l'habitude de rouler en respectant un minimum de règles...
Il sait aussi, parcequ'il aime bien regarder les séries américaines, qu'une double ligne jaune signifie la même chose qu'une ligne blanche continue chez lui... C'est la ligne de "Non non non, on ne double pas..." Note importante pour la suite...
De l'autre coté, il y les autochtones en voiture, que le touriste appelle des "même pas peur... avec ta Daihaitsu de m... " ou encore des "Mais vas y.. double.... non mais ta vu ça chérie... en pleine côte avec la ligne blanche au milieu ????"
MAIS surtout il y a les autochtones avec de Gros Camions Américains... Des Trucks... D'énormes Bahuts qui comme les petites Daihaitsu ou les petites Toyota vous DOUBLENT, sur la double ligne jaune, en côte, alors qu'arrive en face un autre camion...
Et s'il ne peux pas doubler il se colle au pare choc arrière ! Et tellement près qu'un Marseillais exagèrerait à peine en disant "Peuchère... la nuit tombe vite dans ce pays... Je vois dejà tout noir dans mes rétroviseurs...Fa "

Ben croyez moi, après avoir joué à ce jeu là pendant quelques kms, on se met vite au pas et on cherche a maintenir suffisement de distance entre le poids lourd de devant et celui de derrière, qui est vide et qui dans certaines côtes arrive à avoir suffisement de puissance pour vous remonter et grignoter du terrain petit à petit... Et en plus seuls les touristes arrivent à voir les panneaux de limitation de vitesse... Parceque les locaux et les poids lourds s'octroient le droit de les ignorer complètement...

En fin d'après midi nous avons rejoint VIVANT les embouteillages salvateurs de San José... J'ai adoré... Risque d'accrochage, mais plus de mort...

En tout cas ça vaut mille fois Space Mountain.... Brrrrrrrrrr j'en frissonne encore...

Jihem, qui frissonne la nuit
quand il rève aux trucks américains...